ORGANISATION FEODALE

 

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1789

 

Les Seigneurs

Au XV° siècle, le Mesnil-Imbert semble avoir constitué un seul fief appartenant à Bidault de Livet et, suivant le compte de la Vicomte d'Exmes pour 1445, 1446, 1447, confisqué dans ces temps au profit de Jean de Ruppières. Marie de Ruppières, mariée vers 1600 à Guillaume de la Haye, seigneur de Coulonces, apporta le fief du Mesnil-Imbert qui paraît correspondre à l'actuelle ferme de Coulonches (98 ha). Elle était veuve en 1666, et mourut à quatre-vingt-douze ans en 1672 ; l'acte de sépulture mentionne que la « dame de Coulonces, femme recommandable tant par son extraction que par sa charité envers les religieux, pauvres passants honteux, a été inhumée, à grand regret de tous ceux qui la connaissoient, le 17 may ».

Le mémorial des messes de 1773, qui figure dans l'église, lui attribue trois enfants :

Il semble bien pourtant que Cécile de la Haye, épouse en 1629 de Jean de Corday (branche de Glatigny), était aussi la fille de Marie de Ruppières ; l'omission de son nom sur ce tableau fait supposer un désaccord dans la famille.

Cécile eut sans doute comme dot le manoir de Cauvigny, qui, restauré, devint le château de Corday, et quelques terres de la paroisse.

Le fief resta à Guillaume, mari de Renée de Valembras, morte en 1665.

Dallet (Bulletin de la Sté Hist. de l'Orne, 1892), constatant que la ferme de Coulonches appartient toujours aux de Tertu, établit ainsi la filiation des seigneurs du Mesnil-Imbert :

Mais les archives de l'évêché de Lisieux, analysées par Piel, mentionnent comme seigneur du Mesnil-Imbert, en 1727 et 1742, Jacques de Préaux, et en 1786, Emmanuel de Tiremois.

L'état des fiefs de 1674, et Raousset de Saint-Julien (Extrait des fiefs existant en 1758) indiquent le Mesnil-Imbert comme quart de fief ; Bailleul (Etat des 169 paroisses de l'ancienne vicomte d'Argentan), 1782, comme demi-fief. Le premier document ne donne pas la mouvance, le second l'indique relevant du roi sous Exmes, le troisième de Boissey-Meurdrac : il s'agit vraisemblablement de Boissey-sous-Queverue, près Saint-Pierre-sur-Dives.

A XVIIe siècle apparaît un deuxième fief au Mesnil-Imbert, Cauvigny, que Dallet attribue en 1636 à Simon Turgot. M. de la Vigerie (Bull. de la SU Hist. de l'Orne, 1929) a établi la filiation des Turgot de Cauvigny, et ce Cauvigny est situé près de Falaise et non ici.

D'ailleurs Cauvigny (i) paraît n'avoir jamais été un fief, c'était une simple terre avec une maison manable. La dot de Cécile, augmentée du fief de Launay-le-Richard, fut donnée à Guillaume de Corday, leur cadet (sous branche de Launay) quand il épousa en 1665, Marie de Tiremois. Et bientôt on confondit dans une même appel­lation le château où ils faisaient leur résidence et la terre dont ils étaient seigneurs. Ainsi le fief de Guillaume de Corday est nommé indifféremment : « Launay-Cauvigny », « Launay ou Cauvigny », « Launay et Cauvigny ».

Launay était situé à Quatre-Favrils. Dans l'état de 1674, c'est un quart de fief, sans nom de tenant ; pour Raousset un quart de fief aussi, mais « relevant du fief de Meurdrac, en Boissei-la-Lande, et appartenant à Jacques-Adrien de Corday, écuyer, sieur d'Armont », situé non à Quatre-Favrils, mais au Mesnil-Imbert. Quant à Bailleul il en fait un demi-fief.

Il faut bien reconnaître que même les fonctionnaires de qui relevaient administrativement ces tenures se montraient très incertains quant aux possesseurs, à la désignation, au siège, à la mouvance de celles-ci.

L'organisation féodale était devenue fort Confuse et voilà une des causes ignorées de sa disparition.

(1) Au milieu du XVIIe siècle alors que les Corday habitaient dejà le Mesnil-Imbert, se trouvait dans cette paroisse une famille du nom de Cauvigny et même un Jean de Cauvigny, sieur de la Rivière. Noble dame Geneviève de Cauvigny possédait le 1/4 du fief d'Ecorches en 1674 ; et au XIV° siècle on trouve des Cauvigny à la Poterie (Guéprey). Raousset cite à Grandmesnil le fief de Cauvigny que Bailleul compta comme une vavassorie.

Armoiries :

(Source : Xavier Rousseau : Les Corday au pays d'Argentan pages 56-58)

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