ORGANISATION FEODALE
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Les Seigneurs
Le mémorial des messes de 1773, qui figure dans l'église, lui attribue trois enfants :
Il semble bien pourtant que Cécile de la Haye, épouse en 1629 de Jean de Corday (branche de Glatigny), était aussi la fille de Marie de Ruppières ; l'omission de son nom sur ce tableau fait supposer un désaccord dans la famille.
Cécile
eut sans doute comme dot le manoir de Cauvigny, qui, restauré, devint le château
de Corday, et quelques terres de la paroisse.
Le
fief resta à Guillaume, mari de Renée de Valembras, morte en 1665.
Dallet
(Bulletin de la Sté Hist. de l'Orne, 1892), constatant que la ferme de Coulonches
appartient toujours aux de Tertu, établit ainsi la filiation des seigneurs du
Mesnil-Imbert :
Mais les archives de l'évêché de Lisieux, analysées par Piel, mentionnent comme seigneur du Mesnil-Imbert, en 1727 et 1742, Jacques de Préaux, et en 1786, Emmanuel de Tiremois.
L'état
des fiefs de 1674, et Raousset de Saint-Julien (Extrait des fiefs existant
en 1758) indiquent le Mesnil-Imbert comme quart de fief ; Bailleul (Etat
des 169 paroisses de l'ancienne vicomte d'Argentan), 1782, comme demi-fief.
Le premier document ne donne pas la mouvance, le second l'indique relevant du
roi sous Exmes, le troisième de Boissey-Meurdrac : il s'agit vraisemblablement
de Boissey-sous-Queverue, près Saint-Pierre-sur-Dives.
A
XVIIe siècle apparaît un deuxième fief au Mesnil-Imbert, Cauvigny, que Dallet
attribue en 1636 à Simon Turgot. M. de la Vigerie (Bull. de la SU Hist. de l'Orne,
1929) a établi la filiation des Turgot de Cauvigny, et ce Cauvigny est situé
près de Falaise et non ici.
D'ailleurs
Cauvigny (i) paraît n'avoir jamais été un fief, c'était une simple terre avec
une maison manable. La dot de Cécile, augmentée du fief de Launay-le-Richard,
fut donnée à Guillaume de Corday, leur cadet (sous branche de Launay) quand
il épousa en 1665, Marie de Tiremois. Et bientôt on confondit dans une même
appellation le château où ils faisaient leur résidence et la terre dont ils
étaient seigneurs. Ainsi le fief de Guillaume de Corday est nommé indifféremment
: « Launay-Cauvigny », « Launay ou Cauvigny », « Launay et Cauvigny ».
Launay
était situé à Quatre-Favrils. Dans l'état de 1674, c'est un quart de fief, sans
nom de tenant ; pour Raousset un quart de fief aussi, mais « relevant du fief
de Meurdrac, en Boissei-la-Lande, et appartenant à Jacques-Adrien de Corday,
écuyer, sieur d'Armont », situé non à Quatre-Favrils, mais au Mesnil-Imbert.
Quant à Bailleul il en fait un demi-fief.
Il faut bien reconnaître que même les fonctionnaires de qui relevaient administrativement ces tenures se montraient très incertains quant aux possesseurs, à la désignation, au siège, à la mouvance de celles-ci.
L'organisation
féodale était devenue fort Confuse et voilà une des causes ignorées de sa disparition.
(1)
Au milieu du XVIIe siècle alors que les Corday habitaient dejà le Mesnil-Imbert,
se trouvait dans cette paroisse une famille du nom de Cauvigny et même un Jean
de Cauvigny, sieur de la Rivière. Noble dame Geneviève de Cauvigny possédait
le 1/4 du fief d'Ecorches en 1674 ; et au XIV° siècle on trouve des Cauvigny
à la Poterie (Guéprey). Raousset cite à Grandmesnil le fief de Cauvigny que
Bailleul compta comme une vavassorie.
Armoiries :
(Source : Xavier Rousseau : Les Corday au pays d'Argentan pages 56-58)
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