LES PREAUX

 

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Les Préaux du Ménil Imbert

Dans l'extrait des fiefs existant en 1758, nous avons vu que celui du Ménil Imbert appartenait à Jacques de Préaux (Peaux), écuyer du Roi sous Exmes pour 4/4 de fief de haubert (Annuaire de l'Orne 1875 - page 31). Nous aimerions compléter nos informations actuelles pour les valider et, si possible, les développer ...  

1 - Les Préaux, les seigneurs du Ménil Imbert

Au-dessus de la porte on lit cette inscription : « Dei creatoris gratia translata aedificataque hace ecclesia permittent, domino patrono de Préaux, pastore Joannc J. Léger 1754. Lecointe anno dni. » : Par la grâce de Dieu créateur cette église a été transférée ici et édifiée avec l'autorisation du seigneur et patron de Préaux, Jean Léger, curé, Lecointe, 1754. Le droit de nomination, selon Le Prévost (Pouillés de Lisieux), appartenait aux XIV° et XVI° siècles au seigneur de Boissey-sous-Quevrue ; au XVIII°, c'était le seigneur, sans désignation de lieu, qui présentait à la cure : assurément celui du Menil-Imbert. Effectivement ce privilège est exercé par Jacques de Préaux en 1727 et en 1744. En 1743, par droit dévolu, ce fut l'évêque de Lisieux qui fit la nomination. En 1786 le présentateur est le seigneur, Emmanuel de Tiremois.

2 - Xavier ROUSSEAU en désaccord avec A. DALLET

Dans le BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ HISTORIQUE ET ARCHÉOLOGIQUE DE L’ORNE - ESSAI DE TOPOGRAPHIE, DE STATISTIQUE & D’HISTOIRE DE LA COMMUNE DU RENOUARD - A. DALLET (1892) nous pouvons lire un texte qui fourni des informations sur cette famille à propos de messes dédiées.

... Dans le chœur est appendu un tableau de fondation de messes, qui date de la fin du XVII° siècle.

Nous en avons extrait ce qui suit : Mémorial des messes lesquelles Mr le curé, le Trésor et le Rosaire de la paroisse du Ménil Imbert sont obligés de faire célébrer par chacun an. Cent quarante messes fondées à perpétuité par noble dame Marie de Ruppierres, veuve de Messire Guillaume de la Haye, écuyer, seigneur patron de Ménil Imbert, sieur de Viette et de Coulonces, à son intention, celle du dit sieur son mari et de feu Messire Guillaume de la Haye, écuyer, sieur du Ménil Imbert, leur fils aîné ; de feue noble et vertueuse dame Renée de Valembras, femme du dit sieur ; de Messire Gabriel de la Haye, écuyer, sieur de Coulonces, frère du dit sieur, et noble et vertueuse dame Marie de Belleau, femme du dit sieur ; de noble et vertueuse damoiselle Françoise de la Haye, fille héritière du dit Guillaume de la Haye et de la dite Renée de Valembras et de tous les parents amis et bienfaiteurs vivant et trépassés ; lesquelles messes doivent être célébrées, selon les susdites intentions, en partie les dimanches et fêtes, à six heures du matin en été et à sept heures en hiver, dans l'église de la dite paroisse du Ménil Imbert excepté au premier dimanche des mois et fêtes de la Sainte Vierge, auxquels seront célébrées les messes du Rosaire en partie dans la chapelle du manoir seigneurial, aux jours ouvriers en cas qu'elle soit bénite et qu'ils aient permission de Monseigneur de Lisieux ; auxquelles messes des dimanches et fêtes, le prêtre fera la recommandation de l'âme de la dite dame de bienfaitrice et de ses parents et amis vivants et trépassés récitera le Deus miseratur nostri, etc., le De profundis. etc., et les oraisons Quesumus domine miserere anima famulœ tuae Maria, etc., et Deus Venire largiter, etc., et après la messe le Libéra sur le tombeau de la dite de Ruppierres, qui pour toutes ces raisons a voulu que le prêtre en rétribution par chaque messe de six sols tournois, pris précisément sur le revenu qu'elle a donné au trésor et au Rosaire de la dite paroisse.Douze messes hautes, une chaque dimanche du mois, quatre aux fêtes solennelles de la Sainte Vierge, à l'intention de feu Philippe des Manis et de Georgette de Croisay, sa femme, fondateurs, avec un libéra sur le tombeau du dit des Manis, de feue noble, et vertueuse dame Marie de Rupierres et autres bienfaiteurs vivants et trépassés du Saint Rosaire, et quatre messes hautes le lendemain des dites fêtes pour les trépassés. Pour la rétribution desquelles il sera payé par le receveur du Rosaire, quinze sols tournois par chaque messe.

Pour feu Madame de Coulonces, feu Mr et Mme de Ménil Imbert, leurs parents et amis vivants et trépassés, à cause de la place du presche donnée par réunion au sieur curé, une messe haute et un libéra sur le tombeau, le vingt-sixième jour du mois de janvier, jour de Saint Polycarpe, par le sieur curé. 

Fait ce premier jour de janvier MDCLXXIII.  Xavier Rousseau :En étudiant les seigneurs du Mesnil-Imbert, dans notre ouvrage sur Charlotte Corday (P.A. 1938, p. 56), nous nous étonnions de trouver l'historien Dallet en contradiction avec les « insinuations du diocèse de Lisieux » et aussi avec une épigraphe de l'église du lieu, qui mentionnent dans cette paroisse, au XVIII° siècle, une famille seigneuriale du nom de Préaux, que nous ne pouvions identifier.Dallet faisait erreur.

Le Dictionnaire de la Noblesse, de La Chesnaye-Desbois, nous renseigne sur cette famille. Jean-Claude, chevalier, marquis de Préaux, seigneur d'Hervaux, Lavardin. etc..., épousa en deuxièmes noces, en 1677, Barbe-Françoise de La Haye-Coulonces, fille unique et héritière de Guillaume, seigneur et patron du Mesnil-Imbert et de Renée de Valembras. Le seul enfant qui vécut de cette union, Joseph, qui avait fait plusieurs campagnes dans la compagnie des Mousquetaires, épousa en 1719, Marie-Henriette de Meaulne ; leur deuxième fils Gabriel-François, seigneur et patron du Mesnil-Imbert, fut sans doute celui-là qui autorisa le transfert de l'église en 1754.

3 - Nos recherches

En essayant de dresser les bases généalogiques, nous aimerions pouvoir résoudre la contradiction soulignée par Xavier Rousseau :Gabriel de Préaux est-il le deuxième fils de Joseph époux de Marie Henriette de Meaulne ou le deuxième fils de Guillaume de La Haye seigneur du Menil Imbert, sieur de Viette et de Coulonces époux de Marie de Ruppières ?

Nos recherches actuelles sur le Web ne permettent pas d’y répondre. en établissant le tableau ci-après, complété par les informations concernant Marie de Tiremois provenant du site : http://genealogiequebec.info

Nous constatons une incohérence des datations ou de filiation concernant Cécile de La Haye dont Xavier Rousseau souligne l’omission du nom sur le mémorial des messes de 1773 et un lien avec Charlotte Corday : Jean de Corday, marié le 16 mai 1629 à Cécile de la Haye, fille des seigneurs et patrons du Mesnil-Imbert, Coulonces et Viette ; le mari inhumé au Mesnil-Imbert le 15 avril 1695, la femme, même lieu, 8 mars 1688 »

Les Préaux du Menil Imbert furent-ils les prédécesseurs des Corday à Cauvigny ou/et les propriétaires du manoir de Coulonce ?….

Nos recherches permettent de poser un certain nombre d'autres questions.

Nous trouvons trace :

-      d’un Jean Claude de Préaux, chevalier, seigneur d’Hervault qui a épousé en 2° noces le 8 mai 1677 Barbe Françoise de la Haye Coulonces, fille unique et héritière de Guillaume, chevalier, seigneur et patron du Ménil Imbert et de … (geocities.com/aderceville/Preaux.htm). de Guillaume de la Haye, seigneur de Coulonces et du Mesnil Imbert à l’adresse suivante (patrimoine-de-france.org/search-Q291bG9uY2Vz.html) sous le vocable Manoir dit le Château de Corday ou de Cauvigny à Le Renouard (61) … avec un s à Menil !

         et sur (geocities.com/aderceville/Fiches/D1/P183.htm) d’une Dame du Ménil Imbert inhumée le …

Malheureusement ces trois adresses ne répondent pas … Est-il possible de les joindre ?

Les sites http://genealogiequebec.info/  et http://a.decarne.free.fr/  ne nous ont pas permis de situer de Guillaume de la Haye vers 1650.

De nouvelles pistes nous ont été fournies par les Archives de l‘Orne qui devront être explorées. 

La consultation des index de la bibliothèque historique, des sous-séries 1 E : titres de familles, 2 E : titres féodaux et 500 J : manuscrits dactylographiés de mémoires universitaires ou de travaux d'érudits, n'a pas permis de trouver le moindre renseignement sur la famille des Préaux de Ménil-Imbert. Il me paraît toutefois intéressant de vous signaler deux ouvrages, non référencés dans l’index de la bibliothèque historique des Archives départementales de l’Orne, susceptibles de contenir des informations sur cette famille : Généalogie de la famille de Préaux ou de Préaulx, Normandie, Angleterre, Touraine, par le Vicomte de Faria, Milan, 1909, 74 pp. ;

Histoire de la famille de Préaulx ou de Préaux du XIe siècle à nos jours (1066-1904), par Frédéric Saisset, Dijon, 1935, 202 pp. (ouvrage coté Rés. 4° Lm3. 4545 à la Bibliothèque nationale). Enfin, je me permets de vous signaler, à toutes fins utiles, que Monsieur Claude Poulain a réalisé le dépouillement systématique des registres paroissiaux du Renouard et de Ménil-Imbert. Ce travail lui a permis d’établir des tables des actes de mariages pour ces deux communes, de 1663 à l’an X, dans l’ordre alphabétique des noms des époux et des épouses. Ces tables, conservées sous les cotes 500 J 877 et 878, peuvent être consultées en salle de lecture des Archives départementales de l’Orne.

Rappel : Dans l'Annuaire de l'Orne de 1875 - Documents historiques - nous lisons :

EXTRAIT DES FIEFS EXISTANT A L'ÉPOQUE DE 1758
Dans la circonscription, des Domaines d'Argentan et Exmes,
Fait par M. RAOUSSET

LE MESNIL-IMBERT.— 1° Le fief du Mesnil-Imbert appartient à Jacques de Peaux, écuyer, relevant du Roi sous Exmes pour 4/4 de fief de haubert ; Le patronage de l'église au seigneur du Mesnil-Imbert. PEAUX et non PREAUX ! ...

Nous estimons qu'il s'agit là, d'une simple erreur typographique compte tenu de l'inscription sur l'église et des informations préalables.

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